Créée le lundi 16 janvier 2023
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Mon "chariot informationnel"
J'aime mon "cheval mythologique" ou mon "chariot informationnel" qu'est mon ordinateur et qui dès le matin me permet de naviguer à la vitesse de la lumière vers des espaces de connaissances et des services qui se trouvent concrètement à des milliers de kilomètres de moi. Traverser de tels espaces en quelques secondes et avoir accès à des textes qui viennent d'auteurs passés, d'informations sur ces auteurs, ou encore à un service de traduction en ligne, c'est juste "magique".
On voit le "voyage temporel" ou "le voyage à la vitesse de la lumière" comme des scènes de film de science-fiction... mais nous le vivons déjà concrètement pour ce qui concerne l'information, ce qui est fondamentalement une chose essentielle pour "grandir". Idem d'ailleurs pour la téléportation qui existe déjà si l'on veut sous la forme de la transmission de fichiers qui peuvent permettre de fabriquer des pièces à l'autre bout de la planète.
Internet : une merveille technique !
Il faut rester conscient de l'absolue "merveille technique" que représente internet, le web, les services en ligne, indépendemment des usages que l'on en fait, de la bếtise qui s'y trouve, du tracking généralisé, de la marchandisation des usages, de la centralisation des services, etc.
Quelque part le réseau internet n'y est absolument pour rien : dans la mesure où il est acentré par nature ce qui veut dire qu'il peut être toutes les formes d'usage qu'on lui donnera, internet se comportent en fait comme un espèce de grand miroir de la nature humaine collective. Il est exactement ce que nous le faisons. On pourrait voir internet comme une immense bibliothèque qui a des rayons avec des magazines, des bandes dessinées, des revues scientifiques, des encyclopédies, etc : la valeur d'internet n'a rien à voir avec nous, et si nous ne lisons que des bandes dessinées ou des magazines, cela revèle qui nous sommes tout simplement.
Mais indépendemment de tout cela, en soi, internet est une merveille technique qui offre à l'individu que je suis, et à tous les individus, l'accès à une connaissance et un savoir, à des services que mêmes les rois n'avaient pas à disposition par le passé. C'est la bibliothèque d'Alexandrie et l'Encyclopédie réunies, accessibles instantanément. Cette facilité d'accès peut faire perdre le sens de l'effort intellectuel, d'autant que les contenus "faciles", ludiques ou de distraction sont légions. Mais si (et tant que) l'on reste dans une logique d'effort intellectuel, de volonté d'apprendre, de comprendre, c'est une ressource littéralement merveilleuse. Pour le reste, c'est le miroir du monde, de ce que sont les gens, et il y a le bon grain mếlé dans beaucoup d'ivraie.
La forme du web : le miroir des comportements individuels
Encore une fois, internet est un réel miroir des comportements individuels numériques qui apparaissent dans leur forme collective comme la sommation de ces comportements individuels. C'est aussi stupide de condamner internet que de condamner le miroir parce que le visage qui s'y reflète n'est pas beau ! Il vaut mieux s'atteler à embellir le visage, et cela commence par soi et on peut l'espérer par quelques autres que l'on arrivera à convaincre.
De ce point de vue, internet est simultanément la cause et la solution aux différents constats que l'on peut faire de dégradation de la culture, de la connaissance, etc. La cause en rendant facile l'accès à des contenus futiles, en facilitant le partage de vidéos stupides, etc. Mais simultanément, internet est la solution qui peut permettre à chacun d'accéder aux savoirs et aux connaissances que l'école, le lycée ou même l'université ne lui a pas donné. Et l'on en revient encore une foi au fameux principe d'Epictète, au "ce qui dépend de nous". Il faut quitter la position de consommateur pour entrer dans celle d'acteur. Il y a cependant une autre chose dont il faut réussir à se libérer : cela concerne les usages qui sont chronophages et qui sont liés aux habitudes sociales liées à internet. Lire ses mails, utiliser les réseaux sociaux, etc. Simplifier, simplifier, simplifier de façon à ne pas se laisser envahir par des choses que l'on ne souhaite pas et qui nous prennent un temps qui est gâché au final. Par exemple, cet article a une forme très simple, il n'a exigé de vous rien de spécial à part le lire et vous ne serez pas suivi, marchandisé, traqué une fois que vous l'aurez lu.